Aviez-vous déjà vu une chanteuse faire l’amour avec son public? Non ! Impossible…Pourtant en ce bas monde, plus rien ne devrait déferler la chronique ! Bon… entre nous, il ne s’agit pas d’une pluie de météorites ou des pleurs sanglants d’un statut de la Vierge. Aussi, on parle bien de faire l’amour ! un échange relevant exclusivement du privé ! Encore si les deux parties en question s’avèrent de grandes nageuses sachant véritablement répondre aux attentes de l’autre ; pour un peu d’égoïsme il n’est pas évident qu’on nous en tienne trop rigueur. Cependant, lorsqu’une des parties arrive à surpasser le feeling provoqué par l’alcool et la drogue ayant de surcroit en retour les conséquences des plus bénéfiques ; nous ses fans, aussi égoïstes nous pourrions être, en bons citoyens du monde, nous nous devons de les exhorter à entrer dans la danse en les invitant à croquer le changement : goûter Rideka…

Rideka Jacques, de son nom complet, est une chanteuse haïtienne évoluant dans le monde musical haïtien dès son plus jeune âge : « J’ai commencé à chanter depuis l’école. » Si derrière chaque artiste, il y a une anecdote, une histoire les rattachant à la musique, pour Rideka, il a été question de refuge : « La musique a toujours été mon refuge quand je me sentais seule.. » C’est la raison pour laquelle qu’elle compte y rester ! Non pas qu’elle se sente toujours seule mais si elle reste encore un cœur à prendre. En effet, l’artiste n’est pas encore mariée et évidemment n’a pas d’ enfant ! Un bon coup à jouer…

Bien que la musique soit son refuge, Rideka ne vit pas uniquement d’elle. L’artiste a plusieurs cordes à son arc. Elle est agent de vente, organisatrice d’évènement et propriétaire de Rideka Collection sans oublier son travail. Elle représente aussi un tremplin permettant aux jeunes talents de briller. En effet, elle a créé en collaboration avec son staff une soirée socioculturelle pour aider les jeunes talents, Art-En-Nous se tenant à Cool Corner chaque vendredi. Cette conception vient non seulement de son intérêt pour la musique mais aussi son amour pour les gens : « J’aime partager ce que je sais, ce que j’ai et j’aime supporter ceux qui essayent d’avancer ! » Voyez donc l’énergie qu’elle met à supporter de potentiels concurrents, imaginez un instant ce qu’elle pourrait vous faire faire avec sa sensuelle voix.

De toute façon, sa musique semble n’avoir qu’un objectif : nous faire perdre la tête. Depuis son retour en Haïti après ses études en terre voisine, Rideka s’est investie dans un jeu musical sensuel. Fort alors est de constater une certaine gradation nous gardant prisonnier de ses filets ! Pire encore, des prisonniers volontaires. En 2016, elle sortait son premier titre : Premye tibo embrassant du même du coup un public lui obéissant du doigt et à l’œil. Ça ne lui a pas suffi ! Elle a donc augmenté la dose en 2017 avec Map vini. Cette complicité ne s’arrêtera pas là…Retenez votre souflle : elle augmentera encore la dose.

Cette dose conduira à son dernier tube sorti en 2018, Aswè a en collaboration avec FQuake. L’artiste explique que cette musique traduit ce qu’elle a l’habitude de voir dans les boites de nuit : « La tendance des gens surtout des jeunes à ne pas pouvoir profiter de l’énergie musicale sans la drogue ou l’abus de l’alcool. » Cette musique est donc une invitation à se laisser aller uniquement en chanson.

Alors Rideka, la prochaine dose sera-t-elle l’album ? « J’ai cette intention mais pour l’instant, il est toujours en phase de projet » Pas grave, de toute façon ! Cette attente ne fera qu’augmenter et durer le plaisir. Entre temps, surveillez les annonces en la suivant sur les réseaux sociaux car elle aura à se produire pour la fin de d’année dans quelques clubs et restaurants dans la Capitale et certaines villes de Province.

Mieux que la drogue ou l’alcool, c’est la musique ! C’est aussi la voix de Rideka, son énergie, la sensualité avec laquelle elle apprivoise son public. Alors plus d’excuses. Elle jolie, elle aime les gens. Elle fait l’amour avec son public en français, anglais, espagnol et en créole. C’est vraiment de la bonne…alors goûtez-la !

Alain Délisca