A deux semaines de la sortie du dernier opus du Groupe Rockfam DEMASKE, Dynastyhaiti a rencontré Atros pour parler de l’état actuel du Groupe, du contenu de l’album et aussi profiter de l’occasion pour livrer ses impressions sur la situation actuelle du rap et d’autres sujets connexes. Nous allons le découvrir ensemble.
Bonjour AtrosRockfam, c’est un plaisir pour nous d’être avec vous, et nous profitons de l’occasion pour saluer vous et votre collectif ,et surtout vous féliciter pour ce que vous avez offert à la musique haïtienne depuis plus de 13 ans, treize années de travail assidu sans relâche. Comment ça se passe pour vous, vu cela fait déjà un bout de temps que le public n’a pu apprécier un nouveau produit?
Bonjour à vous DynastyHaiti, je ne saurai répondre à vos questions sans prendre le soin de vous féliciter pour le travail que vous effectuez dans l’industrie musicale haïtienne, un travail ô combien difficile! Je vous invite à continuer à travailler sans relâche parce que la voie que vous avez empruntée n’est pas facile. Mais armez- vous de détermination et de conviction comme nous, Rockfam l’avions souvent démontré et vous arriverez à bon port.Pour entrer dans le vif du sujet, Rockfam va parfaitement bien. Depuis quelques temps, nous travaillons sur la sortie de notre 5e Album. Un album assez spécial en chiffre surtout, vue que cela fait exactement 5 ans que nous avions sorti notre dernier album” Afichew”. Le groupe est super motivé. Nous savons que nous avons un public exigeant, qui nous aime et qui nous pousse à donner le meilleur de nous-même. Et Rockfam reste soudé plus que jamais.
- Cinq ans après, vous annoncez la sortie de votre 5e album, est-ce une coïncidence ou tout a été planifié?
Non, c’est plutôt une coïncidence, et s’en est une très bonne. Nous voulions sortir cet album deux ans après notre dernier en date ‘AFICHEW’, mais on voulait qu’il soit produit par une autre maison de production, étant donné que tous les albums de Rockfam ont été produits par Rockfam,. Mais, malheureusement les contrats qui nous ont été proposés n’étaient pas satisfaisants. Après des années de recherche, nous avons décidé de produire à nouveau cet album. Mais contrairement à ce que plus d’un pense, ce n’est pas dû à une panne d’inspiration. Pendant ces cinq années nous avons réalisé pas mal d’aménagement pour améliorer nos conditions de travail surtout au niveau de production. Maintenant nous avons notre Studio vu que Rockfam Records avait été hors service depuis plus de 10 ans. Avec ce nouveau studio, Nous espérons augmenter notre production musicale avec une mixtape et un album par année. Déjà, au moment que nous travaillons sur notre dernier opus, l’album de Bigjim est en préparation et mon album Verite nan Manti est aussi en préparation. L’inspiration est au rendez-vous, le dernier album va vous le prouver.
- 5 ans ça fait long, plusieurs modifications ont été effectuées au sein de l’effectif, par exemple l’absence de Jah B, comptez-vous le remplacer? Selon les rumeurs, vous avez un nouveau membre, pouvez-vous nous en dire plus?
Je ne souhaite pas parler des changements effectués uniquement au niveau de ces 5 dernières années, mais plutôt des 13 années écoulées.En effet, plusieurs membres se sont succédés, nous eûmes à faire plusieurs changements au sein de notre effectif, chanteurs ou membres du staff exécutif. Avant nous avions “Keezy” et “Yakuza”, après le départ de ce dernier nous avions sorti notre premier album, puis il y a eu le départ de “Keezy”, après nous sortions notre deuxième album, puis un troisième, “Dug G et Killa Boss” nous ont laissé, nous sortions notre 4ième album. Certaines choses ne peuvent pas nous empêcher d’avancer, même si elles dérangent d’une manière ou d’une autre.Concernant Jah B, indépendamment de notre volonté, il ne fait plus parti du groupe, il nous avait fait une lettre ouverte, publiée via les réseaux sociaux pour nous annoncer son envie de quitter le groupe, étant donné qu’il ne vit plus au pays. Nous avons accepté sa décision.Remplacer Jah B? ça non! Après plus de dix ans passés au sein du groupe, ce serait une insulte de vouloir remplacer Jah B. Nous travaillons sur la possibilité de renforcer l’effectif du groupe, et actuellement des pourparlers sont entamés avec un potentiel membre, qui n’est pas un secret pour personne, vu qu’il a performé avec nous en live à plusieurs reprises. En attendant la confirmation de ce 8e membre, Rockfam compte 7 membres actifs: Atros, Pikan, Knaggs, Big Jim, Fatal, Toppy X, et MastaPreacha.Nous n’avons aucune intention de remplacer aucun ancien membre.
- Maintenant, pouvez-vous nous en dire plus de ce nouvel album? Est ce prêt? A quoi pouvons-nous nous attendre?
L’album est prêt, nous sommes déjà au niveau de duplication des CDs. L’album sera en précommande sur Itunes et Google Play Music le lundi 13 Novembre 2017. Pour Ceux qui vont précommander l’album, ils vont payer à $8.99 soit un rabais d’un dollar vu que l’album sera en vente officiellement à $9.99. C’est un album riche en collaboration avec plusieurs grands artistes, comme les Sénateurs Garcia Delva et Jacques Sauveur Jean, des confirmés du compas Nickenson Prud’homme et Steeve Khé, les Vétérans Roger M. Eugène dit Shoubou de Tabou Combo et Eddy François de BoukanGinen mais malheureusement l’ex Président Michel Joseph Martelly ne sera pas sur l’album, la chanson que nous avions travaillée ensemble sera de preference sur le prochain album de SweetMicky.Beaucoup de jeunes talents du rap font partie de cet opus aussi, comme Trouble Boy, KenfS de Port-de-Paix, Burning PhatAss, Lyrikal, PJ Da Boss de la diaspora, et Bobby Da Last One un talent confirmé. Nous avons plusieurs autres collaborations avec des jeunes pas tout à fait populaires. C’est un album jeune, mais avec des textes sociaux et politiques, comme cela a toujours été dans nos albums précédents. Un sujet particulier a retenu notre attention ”Viol”, sujet tabou en Haïti, les gens souvent hésitent à dénoncer les cas de viols commis d’un père sur sa fille, d’un beau-père sur sa belle-fille, ou d’une belle-mère sur son beau-fils, nous ne voulions pas passer outre de ces états-là, et nous avons fait un très beau mélange de tous ces différents cas. Comme nous l’avons dit tantôt, c’est un album très jeune et aussi très professionnel. Knaggs a beaucoup appris durant ces dernières années. Nous pensons que les fans seront très satisfaits de ce produit, ils vont retrouver leurs Rockfam, le groupe pour qui ils ont souffert et nous promettons que leurs attentes seront comblées.
- Est-ce que vous pouvez nous dire enfin le titre de l’album ?
« Demaske » sera le titre de notre dernier album. On choisit « Demaske » parce qu’on veut mettre à nu toutes les malices cachées de notre société. On va démasquer tout ce qu’on peut pour trouver le vrai visage de notre société.C’est un album de 15 titres : Bay Bondye glwa, Yo Pa ka bare n, Jalouzi, kenbe La, Mafia, Viktim, Ou pa Kalifye ,Premye fwa, Nou Pi Fò , Kè m kontan , Saw tap Di, Demaske, Mennaj ou, En Avant . et crois moi , le produit sera à la hauteur de leur attente.
- Etant donné que, selon vos dires, l’album est prêt pensez-vous en faire la vente signature le 18 novembre prochain pour votre 13ième anniversaire?Si oui, avez-vous déjà choisi l’endroit? Les préparatifs sont-ils déjà en cours?
De notre côté, rien ne peut empêcher la sortie de l’album, nous demandons à nos fans de se mobiliser, ce sera le 17 novembre prochain au Carrefour de l’aéroport. En ce qui a trait à la matérialisation du projet, nous attendons la réponse de certains sponsors. Beaucoup ont manifesté leurs intérêts, nous attendons des réponses définitives pour confirmation.
- Les gens ont tendances à dire que la musique ça ne rapporte pas en Haiti, comment concevez-vous cette idée, et quel message avez-vous pour un jeune bourré de talent, ayant remarqué dans son entourage plusieurs artistes à succès, mourir sans un sou?
Il est vraiment difficile pour qu’un artiste évoluant en Haïti puisse vivre de la musique parce que nous n’avons pas une industrie musicale structurée. A noter que, je réponds à cette question sans diplomatie ni hypocrisie. Nous avons pour habitude en Haïti de vendre une image différente de notre réalité. Les artistes font croire qu’ils roulent sur l’or, parlent de vêtements, de voitures et d’argents dans leurs chansons, alors que dans la majorité des cas la réalité est tout autre. Parfois ils ne peuvent pas venir en aide à un proche, un ami en difficulté, parce qu’ils n’ont rien en réalité.En tant qu’intellectuel, nous avons pour devoir de repenser la structure musicale haïtienne, d’imposer à l’état notre statut de musicien comme une profession à part entière. Notre marché est vierge, si nous arrivons vraiment à nous imposer, nous pourrons bénéficier d’un système structuré, où les radios payeront un pourcentage aux artistes pour la diffusion de leurs musiques en radio, comme cela se fait aux Etat-Unis avec Ascap et BMI et en France avec SACEM. En Haiti nous pourrions avoir BHDA. En parlant de BHDA je pense sincèrement qu’il effectue un travail colossal dans la mise en place d’une structure de la musique haïtienne. Le talent est rare, et ce serait une très bonne chose que les jeunes ayant du talent puisse vivre de leurs musiques. Beaucoup d’artistes font savoir qu’ils arrivent à vivre de leurs musiques alors qu’en réalité, ils ont des activités parallèles, rien à voir avec la musique en générale.
- Le Rabòday de par son origine est une tendance connexe au Rap Kreyòl, comment percevez-vous cette tendance populaire? Que pensez-vous de la déclaration du Ministre de l’Education Nationale qui dit vouloir mettre un terme à cette tendance en commençant par les écoles? Quelle structure devrait avoir cette tendance à votre avis?
Le moment est venu d’arrêter toute forme d’hypocrisie et plutôt penser à des solutions durables. On ne peut prétendre pouvoir bloquer une tendance musicale. Je me rappelle qu’à l’avènement de la révolution du Rap Kreyòl, il y eu cette même rengaine, on voulait stopper cette tendance, il y eu plusieurs réunions à ce propos mais en vain. Pour moi c’est ce qui prouve que le rabòday est à son plein essor, et il serait préconçu de vouloir l’arrêter.Je ne veux pas passer comme défenseur du Rabòday sans prendre en compte ses problèmes. Nous sommes d’accord pour un Rabòday, mais un Rabòday structuré, avec des messages sociaux politiques, instructifs. La majorité des consommateurs de cette tendance musicale, varie entre 16 à 30 ans. Et nous pouvons dire que 80% d’entre eux sont très vulnérable à cet âge. Nous pensons que les textes devront être beaucoup plus constructifs, un rabòday social politique dans le style de Fresh La du groupe Vwadezil. Nous pensons que ce dernier fait un Rabòday très positif et les autres devront suivre cette voie.Plusieurs artistes font usage d’obscénité dans leurs chansons, deux versions pourront être disponibles, une version “clean” pour les radios par exemple. Nous tenons à spécifier que “Madan Papa” relate un fait réel au niveau de la société, nous pouvons lui attribuer la connotation que l’on veut, cela reste un fait réel de la société, où des jeunes se prostituent pour de l’argent. Sur ce point Marinad 007 a frappé fort.Le Ministre doit s’accentuer de préférence sur d’autres problèmes plus graves et plus conséquents au niveau du système éducatif. Il a y beaucoup de problèmes dans le curiculum de l’enseignement classique en haiti, par exemple l’ abscence du cours de civisme.Lerabòday n’y est pour rien, il devrait se pencher sur les dérives qui ont poussées à la dégradation de notre système scolaire mais que personne n’ose en parler. Que le Ministre prenne ses responsabilités.
- Etes-vous satisfait du bilan du Rap Kreyol aujourd’hui, étant donné que vous vous êtes battus, Rockfam, Barikad et tant d’autres pour permettre l’intégration du Rap Kreyol dans l’industrie musicale haïtienne?Après plus de 3 décennies de luttes, que pensez-vous de ce bilan?
Sincèrement, je pense que nous avons beaucoup grandi, le Rap Kreyòl a grandi et s’est multiplié. Avant les groupes de Compas occupaient l’ensemble du marché en force et en nombre. Mais aujourd’hui le Rap Kreyòl compte beaucoup plus de production musical et beaucoup plus d’artistes. Il nous reste qu’à imposer une structure au niveau du Rap Kreyòl, sinon plusieurs œuvres passeront inaperçues sur le marché.Comme pionniers nous sommes fier du travail accompli jusque-là, mais il n’y a pas eu que Rockfam et Barikad qui ont lutté, il y a eu Mystik 703, même s’ils ne sont plus là, certains de ses artistes continuent à se battre en solo. Dans une guerre, il y aura toujours ceux qui tomberont en cours de route, c’est le prix à payer d’un combat. C-projetcs s’est battu, NGS s’est battu, et ces artistes continuent à se battre en solo, sans oublier nos vétérans ORS, King Posse, Shaka Dreams, Live Jam qui sans eux, le Rap Kreyòl ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.Aux nouveaux rappeurs je leurs dis de ne jamais oublier que certains se sont battus pour qu’ils aient ce qu’ils ont aujourd’hui, ils ont donné leur sang, leur sueur, leur vie pour qu’ils puissent bénéficier de ce qu’ils ont aujourd’hui.
- Parmi la nouvelle génération, qu’elle serait votre choix, si vous aviez à choisir 3 rappeurs pour léguer votre héritage, après le départ de la génération 2000-2010?
Il y en a beaucoup, mais je ne citerai que trois, nous avons Toby, Blay-Z ex de Mafia République et KenFs de Port-de –Paix, ils sont peut-être peu connus, à la différence de Toby, mais nous pensons qu’ils ont le talent nécessaire pour gérer notre héritage. Je dois profiter de cette occasion pour saluer les efforts louables que font les femmes dans ce mouvement
- Pensez-vous que le Rap Kreyòl est resté sur la voie initiale, tendance à dénoncer un système et revendiquer le bien-être de la classe sociale dans leurs chansons?Si non, comment expliquez-vous cette deviation?
Sincèrement et sans détour, le rap a dévié de sa route totalement, mais ce n’est pas totalement d’une façon volontaire que ça en est arrivé là.En effet, le rap créole a toujours été influencé par le rap Américain. Ce que les gens ignorent, le rap américain a contribué grandement à l’indépendance des noirs aux Etats-Unis dans les années 70. Avant dans les années 60, il y a eu le Blues et le Jazz. A travers le Blues, les noirs relataient la maltraitance des blancs vis-à-vis de leurs identités, leurs couleurs, sans pour autant mentionnés qu’ils étaient contre. Ce n’est qu’avec l’avènement du rap que les noirs ont commencé à réclamer les mêmes droits civils et moraux que les blancs. Ce qui a permis d’un côté à Martin Luther King et Malcom X d’entamer le mouvement des noirs jusqu’à leurs indépendances aux Etats-Unis et Presque partout à travers le monde.Mais il ne suffisait pas de gagner une bataille, mais plutôt la guerre. Les blancs ne sont pas restés les bras croisés. Remarquant le penchant de ces noirs, une fois riche, pour la drogue et le sexe, ils ont permis à la majorité de ces rappeurs-là de gagner beaucoup d’argent à travers leurs musiques. Et ces derniers une fois riches, changent de voie, rappant plutôt le sexe et la drogue. Malheureusement pour nous en Haïti, n’ayant pas la même réalité sociale que les Etats-Unis, nous nous sommes lancés sur cette voie, en rappant pour nos fringues, l’argent, les belles voitures, en oubliant la délinquance juvénile et la misère qui sévit dans les ghettos qui devraient être nos priorités premières. Il est important que nous ayons une bonne révolution dans ce pays, pas celle-là, une révolution où nous revendiquerons nos droits humains et le droit de vivre comme toute nation digne de ce nom.
- Sur un regard de l’état actuel du pays, quel message avez-vous pour les jeunes rappeurs? Les médias? Les Consommateurs ? Les dirigeants du pays?
Pour les rappeurs en général, nous les encourageons à continuer à lutter, à suivre leurs voies, à faire passer des messages positifs. L’argent ne devrait pas être leurs seuls objectifs. Ne vous laissez pas être utilisés par des gens à leurs fins personnelles.
J’encourage les médias à valoriser encore plus la musique haïtienne, nos artistes, à vendre des images positives. Nous disons non à la dégradation de la valeur humaine. Vous avez une forte écoute, vous avez la possibilité d’aider à la reconstruction d’un pays, en instruisant les gens et en les aidant à changer leurs mentalités.
Aux consommateurs je leur dirais que vous êtes ceux qui permettent aux artistes de rester en vie , n’hésitez pas à acheter leurs produits, leurs albums, leurs chansons. Encourager les, c’est en faisant cela que vous donnerez du courage et de l’inspiration à un artiste pour qu’il puisse continuer à produire. Certains d’entre eux font beaucoup d’efforts pour produire de la bonne musique, quand vous les dénigrez sur les réseaux, cela les décourage et les pousse à vouloir laisser le pays, comme plusieurs l’ont déjà fait. De bons message venant d’un fan, peuvent nous faire pleurer, et parfois c’est ce qui nous donne l’envie de continuer. Encouragez-les!
Aux dirigeants, je leur dirai que vous avez un peuple fier, pas trop exigeant, qui ne souhaite que vivre normalement, avoir accès au logement, à la santé, à la nourriture. Je souhaite que ceux qui occupe un poste dans l’administration publique ou les postes électifs, qu’ils soient Président, Ministre, Sénateur, Directeur, et simple Employé, qu’ils prennent leurs responsabilités et doivent être animés de patriotisme pour sortir le pays de ce pétrin. Parce qu’une seule personne ne peut résoudre ce problème. Qu’il soit président, parlementaire, ministre ou même ceux dans l’opposition qui manifestent et prétendre avoir la solution, ne peut ne nous sortir de là. Seul un consensus, une conscience nationale qui pourra nous aider vraiment. Je veux pas d’un président qui pense qu’il est le chef suprême, qu’il n’a pas de compte à rendre à personne. Mais je veux un président qui pense c’est en dialoguant avec les membres de la société civile, les masses populaires, les partis politiques et tous les responsables du pays que nous aurons le meilleur résultat pouvant nous aider à sortir le pays dans sa situation actuelle. Parce que lorsqu’on parle négativement d’Haïti, c’est notre image à tous qui se ternit parce que nous sommes tous haïtiens. Nous sommes un pays riche qui de par ses richesses pourrait se lancer sur la voie du développement. Le seul moyen d’y arriver c’est que chacun doit prendre ses responsabilités.
Merci à tous!
Jean Marie Wilson